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Quand un coq vient chanter tout auprès de vous, c'est que votre dernière heure est proche.

Quand une poule, après s'être empêtrée dans de la paille, en a gardé un brin attaché à sa queue, c'est signe de deuil pour les gens de la maison.

Si le coq chante dans l'après-midi, c'est pour annoncer grande joie ou grand deuil[1]. S'il chante la nuit avant minuit, c'est signe de grand malheur, d'accident ou de mort.

L'oiseau de la mort (ar sparfel) voltige autour de la maison et frappe à la vitre quand vient la mort[2].

    vol de corneille au-dessus d'une maison ou d'une personne est un intersigne de mort (lady Wilde, Ancient legends, p. 181).

  1. En Irlande, quand un coq chante trois fois, la nuit ou à une heure insolite, c'est un signe de mort (Deeney, Peasant lore from Gaelic Ireland, p. 55, 60, 78) ; il en est de même d'une poule qui chante comme un coq à n'importe quel moment (Deeney, ibid., p. 78). On trouve la même croyance dans le Nord-Est de l'Écosse (Folklore Journal, t. VII, p. 43). Aussi en Leitrim est-il recommandé de mettre à mort une telle poule (Folklore, t. VII, p. 181).
  2. Au moment où une personne trépasse, un oiseau entre dans la maison et attend la mort pour emporter l'âme (M. A. Courtney, The Folklore Journal, t. V, p. 217). A Kilcurry, on croit qu'au