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Lorsque les chiens hurlent la nuit, c'est que la mort essaye de s'approcher de la maison[1].

Si, pendant le mariage à l'église, vient à s'éteindre le cierge placé devant l'un des deux époux, c'est que celui-ci ne tardera pas à être veuf[2].

Dans le pays de Paimpol, les femmes de marins qui sont depuis longtemps sans nouvelles de leurs maris, se rendent en pèlerinage à Saint-Loup-le-Petit (Sa-Loup-ar-Bihari), dans la commune de Lanloup, entre Plouézec et Plouha. Elles allument aux pieds du saint un cierge dont elles se sont munies. Si le mari se porte bien, le cierge brûle joyeusement. Si le mari est mort, le cierge luit d'une flamme triste, intermittente, et tout à coup s'éteint[3].

    moment d'une mort un pigeon entre à la maison et qu'on entend un léger coup à la fenêtre (Folklore, t. X, p. 122).

  1. « Les hurlements d'un chien leur annoncent la mort» (Cambry, Voyage dans le Finistère, t.1, p. 71. Cf. Marquer, Traditions et superstitions du Morbihan, Revue des traditions populaires, t. XI, p. 41  ; Mahé, Essai sur les antiquités du Morbihan, p. 211).
        En Irlande, le hurlement d'un chien tourné vers le nord présage la mort d'un homme ou d'une femme de la famille. Si le chien a le museau en l'air, c'est un chef qui mourra (texte irlandais du xviiie siècle dans Mélusine, t. V, col. 86). La même croyance est rapportée par Deeney (Peasant lore from Gaelic Ireland, p. 78), mais l'intersigne est moins précis : « un chien qui se plaint autour d'une maison est un signe de mort ».
  2. Cf. L. Dufilhol, Guionvac'h, 2° éd., p. 200.
  3. Quand la chandelle de résine s'éteint à plusieurs reprises,