Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 1 1902.djvu/96

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Si l'on se réveille le matin avec des taches couleur « jaune cire » sur les mains, il faut s'attendre à voir sous peu les cierges funèbres dans la maison.

Lorsqu'on sent odeur de cierge dans une maison, c'est signe que l’on enterrera sous peu l'un de ses hôtes.

Il ne faut jamais laisser brûler trois chandelles à la fois dans une même pièce, sinon c'est signe que l'on aura bientôt à allumer les trois chandelles de la mort.

(Allusion aux trois chandelles qu'on allume dans les veillées funèbres : l'une au chevet du défunt, l'autre sur la table, la troisième dans le foyer[1].)

(Marie-Jeanne Fiche. — Rosporden.)

Dicton :

Teir goulaouen'bars an ty
Zo zin pront d'eur maro cry

(Trois lumières dans la maison, annoncent à bref délai une mort douloureuse.)

    c'est un intersigne de mort (Le Calvez, La mort en Basse-Bretagne, Revue des traditions populaires, t. III, p. 45).
        Lorsqu'il se forme en côté de la chandelle de résine une colonne qui reste sans se consumer, c'est un intersigne de mort (W. Gregor, Notes on the folklore of the North-East of Scotland, p. 204). Voir ci-dessous, p. 10.

  1. En Irlande, on met autour du cercueil cinq chandelles, dont une ne doit pas être allumée (Haddon, A batch of Irish folklore. Folklore, t. IV, p. 351).