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LA LÉGENDE DE LA MORT

accomplissent leur purgatoire, parmi les ajoncs et que vous les troublez dans leur pénitence…

Aussi pressées que les brins d’herbe dans les champs ou que les gouttes d’eau dans l’averse sont les âmes qui font sur terre leur purgatoire.

Tant qu’il fait jour, la terre est aux vivants ; le soir venu, elle appartient aux âmes défuntes. Les honnêtes gens font en sorte de dormir, toutes portes closes, à l’heure des revenants.

Il est bon de laisser couver un peu de feu sous la cendre, pour le cas où le mort voudrait revenir se chauffer au foyer de son ancienne demeure.

Il est, dans l’année, trois circonstances, trois fêtes solennelles où tous les morts de chaque région se donnent rendez-vous :

1o La veille de Noël[1] ;

  1. Cf. E Souvestre, Le foyer breton (1845), p. 233. — [L. M.]