Autrefois, dans le vieux temps, — à Lochrist, il y avait une fontaine, — qui était fréquentée — par des pèlerins de tous pays.
Or, entendez-le, Bretons, — il y avait lieu de l’aller visiter, — car un miracle par jour était accompli — par l’eau de cette fontaine.
Dans une auge de pierre qui est là, — sous les yeux du Seigneur Christ, toujours, — on plaçait les gens affligés (d’infirmités), — pour les y laver avec l’eau de la fontaine.
De cette fontaine partait, — un joli canal qui déversait — l’eau dans un seau, qu’on allait quérir — en grande pompe et assistance.
Un prêtre vêtu de blanc, — accompagné du sacristain, et l’étole au cou, — allait chaque jour aider — à laver dans l’auge les malades.
Oui, chaque jour, à tour de rôle, — on couchait des malades dans cette auge ; — et par la grâce du Christ béni, — tous y recouvraient la santé.
Ce ne sont pas des fables que ces choses. — C’est la vérité que je dis. — Quiconque était affligé (d’une infirmité) — à Lochrist recouvrait la santé.
À la fin, le village se trouva comble. — Aux alentours on ménagea — des logements pour les infirmes. — De tous pays abondaient les pèlerins.
Ce que voyant, des gens de la contrée — s’empressèrent de couvrir cette fontaine, — de peur que ne survînt la peste — dans le pays et aussi dans la banlieue.
Le Seigneur Christ, permit, — par faveur, que la fontaine fût mise à l’abri, — sous terre, dans l’église, — là où on le prie chaque jour.
(Mais), depuis qu’elle a été (ainsi) séquestrée, — par force gens elle a été délaissée. — C’est cependant un lieu sacré, — s’il en est en Basse-Bretagne.
Dans une auge de pierre qui est là, — beaucoup de malades ont puisé du réconfort. — À prier le Christ béni, — on trouve soulagement toujours.
Quand vous serez en affliction, (malade d’esprit ou de corps), —