nerez ici ensuite, — et, en attendant la grand’messe, — à ma première messe vous assisterez. »
— « Oui, dit-elle, j’y assisterai : — votre première messe, je l’entendrai. — Et je ne communierai pas avant — que vous ayez célébré votre messe. »
— « Vous auriez trop longtemps à rester à jeun, dit-il ; — peut-être, après, seriez-vous malade. — Communiez et déjeunez, — car mon office, croyez-moi, sera long. »
— « Je ne ferai ni l’un ni l’autre. — C’est de votre main que je veux recevoir la communion, — s’il vous plaît, après que vous aurez — célébré votre première grand’messe. »
Là-dessus, nos gens se rendent à l’église. — Le prêtre fit confesser sa mère — qui dit alors qui elle était — au prêtre qui la confessait.
Le confesseur qui était discret — garda à la femme le secret, — jusqu’à ce que son fils eût dit la messe — et qu’elle eût communié de sa main.
Quand elle se fut confessée, — qu’elle eut communié de la main de son fils, — elle se mit en prière — et dit au Seigneur Christ :
— « J’ai des compliments à vous faire, dit-elle, — de la part d’un homme qui n’est pas le premier venu. — Vous, Seigneur Christ béni, — s’il vous plaît, daignez m’écouter.
« C’est de la part d’un vieillard de lointain pays. — Il m’a recommandé, Seigneur, — de vous dire en propres termes — que c’est lui, le charpentier qui fit votre croix. »
Par trois fois, elle répéta sa phrase ; — à la troisième fois, le Christ inclina — sa tête sur sa poitrine. C’est chose avérée. — Et depuis il est resté dans cette posture.
C’est pour remercier cette femme — que le Seigneur Christ fit ce geste, — et pour montrer à tous, par un effet de sa grâce, — que cette femme était grandement sainte.
Son fils, après être descendu — de l’autel béni, — entra dans la sacristie, pour ôter ses ornements.
Pendant qu’il les dépouillait, — le confesseur lui dit : — « La femme à qui vous avez donné la communion — est la mère qui vous a mis au monde.
« À moi, elle me l’a déclaré, — mais à vous elle ne le voulait dire,