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LA LÉGENDE DE LA MORT

inquiets de mon absence, bien que je ne sache guère combien elle a duré.

— Elle a duré vingt ans, mon filleul. Tu vas trouver tes parents bien vieillis. Mais n’aie souci de rien. Ils ne te poseront aucune question. Le jour même de ton départ, ton ange gardien te remplaçait au logis. Ni ton père, ni la mère ne se doutent de ce qui s’est passé.

Là-dessus, le prêtre et son filleul prirent congé l’un de l’autre, en se donnant rendez-vous au paradis dans six mois.

Alors seulement Iannik, qui était désormais assez âgé pour qu’on l’appelât Iann tout court, s’aperçut que le soleil était haut dans le ciel. Il s’achemina vers sa maison. Et maintenant, si vous le permettez, je vais aussi regagner la mienne[1].


(Conté par Marie-Cinte Toulouzan. — Port-Blanc.)


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  1. Voir la note à la fin de la légende qui suit.