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Page:Le Braz - Le gardien du feu, 1909.djvu/178

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IX

30 avril. — Deux heures après minuit.

Comme j’achevais d’écrire ce qui précède, mon ingénieur, j’ai perçu tout à coup des bruits étranges, le galop d’une espèce de chevauchée aérienne dans les profondeurs tranquilles de l’espace. Et, presque aussitôt, une nuée de spectres ailés, pareils à des hippogriffes, est venue s’abattre avec fracas contre le vitrage de la lanterne. J’ai cru un moment que le verre, malgré son épaisseur, volait en éclats. Vite, j’ai jeté là ma plume et franchi la porte de la galerie.