Page:Le Brun des Marettes - Voyages Liturgiques (1718).djvu/14

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inſtruction. N’est-ce pas ſur les ruines du Paganisme que l’Église a été édifiée ? Et quel danger peut-il arriver de faire voir que les Payens adoroient de fauſſes Divinitez qu’ils mettoient toute leur gloire à des édifices superbes, à des Statues & à des Inſcriptions pour éterniſer par là leur nom & leur mémoire ; qu’ils ſe repaiſſoient de jeux, de ſpectacles & d’autres divertiſſemens publics qui faiſoient quelquefois horreur, puisque parmi ces divertiſſemens affreux il y avoit des combats d’Athlètes, de Gladiateurs & de bêtes féroces, auſquelles on expoſoit quelquefois les Martyrs pour être dévorez : ce qui ſe faiſoit dans les Arènes au milieu des Amphitheatres. Doit-on trouver mauvais que je marque ceux que j’ai vûs, que j’en faſſe en paſſant la deſcription, auſſi bien que des Pyramides, des Urnes, & autres choses de cette nature ? Cela ne ſervira qu’à nous faire mieux concevoir combien notre Religion eſt plus ſpirituelle & plus excellente que celle des Payens, & combien il a fallu que les Apôtres & leurs succeſſeurs ayent travaillé pour réduire l’orgueil de ces Sages du monde ſous le joug de l’Évangile, & aux humbles maximes d’un Jesus crucifié.

En faiſant la deſcription des Villes je ne me ſuis point amuſé à raconter les fables anciennes qu’on debite ſur la fondation &