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LE CADRAN DE GNIDE.
Toutes les phases de la volupté
étaient tracées sur un cadran dont le
dieu des jardins dirigeait l’aiguille.
Ce cadran était divisé en vingt-quatre
points, qui marquaient vingt-quatre
manière de jouir, et que chacun parcourait
successivement. Ce mystérieux
et bienfaisant cadran est figuré au frontispice
de ce livre. Divine et moi
nous passâmes sur les premiers degrés ;
mais bientôt le dieu vint nous remettre
sur la voie, en nous montrant le cadran.
Quel rafinement de volupté !
Arrivés au vingt-quatrième point, je
continuai mes joyeux ébats au grand
étonnement de toute la troupe, qui se
mit à former autour de nous des chœurs