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A TRAVERS LES HEURES 15

MESSE DU MATIN

Avec l’aube, pour moi l’église s’est ouverte : j’entre. La pâle nef demeure encor déserte. Mais bientôt s’en viendront, leur eucologe en main, Quelques vieilles, traînant leurs pas sur le chemin. L’enfant de chœur est là, qui servira la messe. Il vêt sa robe blanche — et d’abord je le laisse D’une main familière apprêter le missel, Le vin et l’eau, pour l’Acte humblement solennel. Des ornements paré, vers l’autel je m’avance. La clochette aux sons purs tinte dans le silence.__ Par mes lèvres passez, antiques oraisons ; Prières, protégez le labeur des moissons ;