Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/384

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S’ils t’accusent de mensonge, réponds-leur : J’ai pour moi mes œuvres. Que les vôtres parlent en votre faveur. Vous ne serez point responsables de ce que je fais, je suis innocent de ce que vous faites.

Il en est qui écouteront ta doctrine ; mais peux-tu faire entendre les sourds ? Ils sont privés d’intelligence.

Les uns attacheront sur toi leurs regards ; mais peux-tu éclairer les aveugles ? Leurs yeux sont fermés à la lumière.

Dieu n’est point injuste envers les hommes ; ils le sont envers eux-mêmes.

Alors qu’ils seront rassemblés devant lui, le séjour qu’ils ont fait sur la terre ne leur paraîtra avoir duré qu’une heure. Ils se reconnaîtront mutuellement. Ceux qui niaient la résurrection ont péri ; ils n’ont point été éclairés.

Soit que tu sois témoin d’une partie des châtimens qui leur sont préparés, soit que nous t’envoyions la mort auparavant, ils reviendront à nous, et le Tout-Puissant rendra témoignage de leurs œuvres.

Tous les peuples eurent des prophètes qui les jugèrent avec équité. Ils n’ont point été traités injustement.

Quand s’accompliront tes menaces, demandent les infidèles ? Marque-nous le terme, si tu es véritable. Réponds-leur : Les trésors et les vengeances célestes ne sont point dans mes mains. Dieu seul en est le dispensateur. Chaque nation a son terme fixé. Elle ne saurait ni le hâter, ni le retarder d’un instant.

Si la punition divine vous surprend, ou le jour ou la nuit, pensez-vous que les impies l’aient accélérée ?