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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/412

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sept épis arides, afin que je l’apprenne à ceux qui m’ont envoyé.

Vous sèmerez, répondit Joseph, sept années de suite ; mais laissez dans l’épi le grain que vous aurez moissonné, excepté ce qui sera nécessaire pour votre subsistance.

Ces années seront suivies de sept autres entièrement stériles, qui consumeront presque tout ce que vous aurez mis en réserve.

Un temps viendra ensuite où les hommes se corrompront, et presseront le raisin.

Qu’on m’amène Joseph, dit le roi. Un exprès l’alla trouver et lui dit : Prie ton Dieu de te faire connaître quel était le dessein des femmes qui se sont coupé les doigts, parce que le prince est instruit de leur malice.

Le roi leur demanda : Quel a été le succès de vos poursuites auprès de Joseph ? Prince, répondirent-elles, son cœur a résisté au mal. Rendons hommage à la vérité, ajouta la femme du seigneur. J’ai voulu séduire sa jeunesse ; mais il est innocent.

Mon maître verra, dit Joseph, que je ne l’ai point trompé pendant son absence. Dieu ne dirige point les complots des méchans.

Je ne me crois pas exempt de péché. L’homme est enclin au mal. Ceux que le ciel favorise de ses grâces peuvent seuls l’éviter. Le Seigneur est clément et miséricordieux.

Qu’on fasse venir Joseph, dit le roi, je veux me l’attacher. Après l’avoir entretenu, il lui dit : Demeure dès ce jour auprès de moi, et jouis de ma confiance.

Joseph lui répondit : Prince, donne-moi l’adminis-