Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/413

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tration des grains de ton empire, je saurai les conserver.

Nous établîmes ainsi Joseph en Égypte. Il s’y choisit une habitation à son gré. Nous versons nos faveurs sur ceux qu’il nous plaît, et nous ne laissons point périr le prix dû à la vertu.

La récompense de l’autre vie, bien plus magnifique, sera le partage de ceux qui ont la foi et la crainte du Seigneur.

Les frères de Joseph vinrent se présenter à lui. Il les reconnut aussitôt ; mais ils ne purent le reconnaître.

Il leur fit donner les choses dont ils avaient besoin, et leur dit : Amenez-moi celui de vos frères qui est resté auprès de votre père. Ne voyez-vous pas que je remplis la mesure, et que je reçois bien mes hôtes ?

S’il ne vous accompagne, à votre retour, l’achat du grain vous sera interdit, et vous n’approcherez plus de moi.

Nous le demanderons instamment à notre père, répondirent-ils, et nous ferons ce que vous ordonnez.

Joseph commanda qu’on mît dans leurs sacs le prix de leur blé, afin que de retour chez eux, l’ayant trouvé, ils revinssent.

Arrivés dans leur famille, ils dirent à Jacob : L’achat du grain nous est interdit. Envoie Benjamin avec nous, si tu veux qu’on nous en mesure une seconde fois. Repose-toi sur nous du soin de sa conservation.

Vous le confierai-je, répondit Jacob, comme je vous confiai son frère ? Mais Dieu est le meilleur des gardiens. Sa miséricorde est infinie.

Lorsqu’ils eurent ouvert leurs sacs, ils trouvèrent