Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/422

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l’homme est perverti. Lorsqu’il voudra le punir, rien ne pourra lui mettre obstacle, parce qu’il n’y a point d’abri contre sa puissance.

C’est lui qui fait briller la foudre à vos regards[1], pour inspirer la crainte et l’espérance. C’est lui qui élève les nuages chargés de pluie.

Le tonnerre célèbre ses louanges[2]. Les anges tremblent en sa présence. Il lance la foudre et elle frappe les victimes marquées. Les hommes disputent de Dieu. Il est le fort, le puissant.

Il est l’invocation véritable. Ceux qui implorent d’autres dieux ne seront point exaucés. Ils ressemblent au voyageur qui, pressé par la soif, tend la main vers l’eau qu’il ne peut atteindre. L’invocation des infidèles se perd dans la nuit de l’erreur.

Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre rend à l’Éternel un hommage volontaire ou forcé. L’ombre du soir et du matin l’adore.

Quel est le souverain des cieux et de la terre ? Réponds : C’est Dieu. L’oublierez-vous pour chercher des patrons impuissans qui ne peuvent ni se protéger ni se nuire ? Comparerez-vous l’aveugle à celui qui voit, et les ténèbres à la lumière ? Leurs divisions chimériques ont-elles produit une création semblable à celle de dieu ? Dis : L’univers est son

  1. L’ange qui fait briller la foudre est celui qui préside aux nuages. Il les pousse les uns contre les autres. Il publie les grandeurs de l’Éternel, et répète sans cesse ces mots : Louange à Dieu ! Gelaleddin.
  2. Mahomet avait envoyé un musulman zélé pour convertir un idolâtre et lui faire embrasser l’islamisme. Quel est ton Dieu ? lui demanda l’infidèle ? est-il formé d’or, d’argent ou de cuivre ? La foudre frappa l’impie et il périt. Gelaleddin.