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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/101

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cieux. Nous ne négligeons point le soin de nos créatures.

Nous faisons tomber l’eau des nuages avec mesure. Nous la laissons séjourner dans la terre. Nous pourrions à notre gré la faire disparaître.

La pluie fait croître dans vos jardins le palmier et la vigne ; elle fait éclore tous les fruits qui vous servent de nourriture.

Elle fait croître l’arbre du mont Sinaï, dont on tire l’huile, qui colore ceux qui s’en nourrissent.

Les animaux sont pour vous un sujet d’instruction. Leur lait vous offre un breuvage, leur chair un aliment. Vous en retirez beaucoup d’autres avantages.

Ils vous portent sur la terre, comme le vaisseau sur les mers.

Noé, notre ministre, dit à son peuple : Servez le Seigneur. Vous n’avez point d’autre Dieu que lui. Ne le craindrez-vous donc pas ?

Noé n’est qu’un homme comme vous, dirent les grands voués à l’infidélité : il veut dominer parmi vous. Si le ciel eût voulu nous éclairer, il nous aurait envoyé des anges. L’histoire de nos pères ne nous offre rien de semblable.

C’est un insensé. Enfermons-le pendant quelque temps.

Seigneur, s’écria Noé, protége-moi contre ceux qui m’accusent de mensonge.

Nous lui inspirâmes de construire un vaisseau sous nos yeux, et suivant nos ordres, et lorsque l’arrêt eut été prononcé, et que la vengance fut prête,

Nous lui dîmes : Fais entrer dans l’arche un couple de chaque espèce d’animaux, et ta famille, ex-