Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/102

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cepté celui dont le sort est arrêté. Ne nous implore point pour les pervers. Ils vont périr dans les eaux.

Lorsque tu entreras dans l’arche avec ta famille, publie les louanges de Dieu qui t’a délivré des mains des méchans.

Lorsque vous en descendrez, adresse-lui cette prière : Seigneur, ô toi qui es le meilleur des guides, daigne bénir notre sortie !

Le déluge fut un signe de la puissance divine. Il fit périr le peuple de Noé.

Nous établîmes sur ses ruines une autre nation.

Nous leur envoyâmes un prophète choisi, parmi eux. Il leur dit : servez le Seigneur, il n’y a point d’autre Dieu que lui. Ne le craindrez-vous donc pas ?

Les premiers du peuple, que nous avions comblés de richesses, étaient infidèles, et niaient la résurrection. Cet envoyé, dirent-ils, est un homme semblable à vous, Il boit et mange comme vous.

Si vous obéissez à la voix d’un mortel qui vous ressemble, votre perte est certaine.

Il vous flatte qu’après votre mort, lorsque vos corps ne seront plus qu’un amas d’os et de poussière, vous reviendrez à la vie.

Rejetez, rejetez cette vaine promesse.

Il n’y a point d’autre vie que celle dont nous jouissons. Nous naissons, nous mourons, et nous ne ressuscitons point.

Cet homme n’est qu’un imposteur qui prête à Dieu un mensonge. Nous ne croirons point sa doctrine.

Seigneur, s’écria le prophète, lave-moi du crime dont on m’accuse.

Encore quelques instans, répondit le Seigneur, et ils seront livrés au repentir.