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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/119

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comme nous. Il se promène dans les places publiques. Un ange est-il descendu du ciel pour l’inspirer ?

Nous a-t-il montré un trésor ? A-t-il produit un jardin orné de fruits ? Suivrons-nous un imposteur trompé par des prestiges ?

Vois à quoi ils te comparent. Ils sont dans l’aveuglement. Ils ne retrouveront plus la lumière.

Béni soit celui qui peut te donner des biens plus précieux, des jardins arrosés par des fleuves, et ornés de palais magnifiques.

Ils ont nié la résurrection. Le feu sera le prix de leur incrédulité.

A leur approche il redoublera d’ardeur, et ils entendront mugir les flammes dévorantes.

On les en retirera, pour les jeter chargés de chaînes dans un cachot étroit, où ils invoqueront la mort.

N’en appelez pas une seulement, leur dira-t-on : Appelez tous les genres de mort.

Demande-leur lequel est préférable de l’enfer, ou du paradis promis aux justes avec la félicité ?

Dans le séjour éternel, tous les vœux seront comblés. Les justes ont droit d’exiger de Dieu l’accomplissement de ses promesses.

Un jour il rassemblera les idolâtres, et demandera à leurs dieux : Est-ce vous qui avez égaré mes serviteurs, ou se sont-ils livrés d’eux-mêmes à l’erreur ?

Seigneur, répondront-ils, ton nom soit glorifié ! Nous ne pouvions rechercher d’autre protection que la tienne. Les richesses dont tu les as comblés eux et leurs pères, leur ont fait oublier ton souvenir, et ils ont couru à leur perte.

Il dira aux idolâtres : Vos divinités vous accusent de mensonge. Elles ne sauraient ni protéger ni nuire.