Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/120

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Quiconque de vous a vécu dans l’impiété, va subir un supplice douloureux.

Les apôtres qui t’ont précédé se nourrissaient comme les autres hommes, et marchaient dans les places publiques. Nous vous éprouvons les uns par les autres. Serez-vous constans ? Dieu est témoin.

Ceux qui nient la résurrection ont dit : Nous ne croirons point, à moins qu’un ange ne descende du ciel, ou que nous ne voyons Dieu. Ils se sont abandonnés à l’orgueil et à des excès inouïs.

Le jour où les anges paraîtront devant eux, ils ne leur apporteront point d’agréables nouvelles. Les infidèles crieront : Où trouver un asile ?

Nous produirons leurs œuvres, et nous les réduirons en poussière.

Les hôtes du paradis jouiront des douceurs du repos, et auront un lieu délicieux pour dormir à midi[1].

Le jour où les cieux et les nuages s’ouvriront quand l’ange descendra,

L’empire appartiendra aux miséricordieux. Ce moment sera terrible pour les infidèles.

L’impie se mordra les doigts, et dira : Plût à Dieu que j’eusse suivi la voie tracée par le prophète !

  1. Les Orientaux sont dans l’usage de dormir à midi. Ils expédient leurs affaires le matin, font un léger repas vers onze heures, et laissent passer dans les bras du sommeil le temps de la plus grande chaleur. C’est un besoin produit par un climat brûlant. Les Européens s’y accoutument à la longue. Les Turcs qui peuvent reposer alors près d’un ruisseau, à l’ombre des orangers, se croient déjà en possession du jardin de délices que leur promet Mahomet.