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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/122

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Écoutèrent sans fruit nos instructions, et ils périrent.

Les infidèles ont passé près de la ville sur laquelle nous fîmes tomber une pluie fatale. N’ont-ils pas vu ses ruines ? Mais ils ne croient point à la résurrection.

Lorsqu’ils t’aperçoivent, ils s’arment d’ironies. Est-ce là, disent-ils, l’envoyé du Très-Haut ?

Peu s’en est fallu qu’il ne nous ait fait abjurer le culte de nos dieux. Il fallait notre constance pour lui résister. Ils verront, à l’aspect des tourmens, qui de nous suivait le mauvais chemin.

Que t’en semble ? Seras-tu l’avocat de ceux qui ne connaissent d’autre divinité que leurs passions ?

Supposes-tu de l’intelligence à la plupart d’entre eux ? Ils ressemblent aux brutes, s’ils ne sont plus aveugles encore.

Considère comme la main de Dieu prolonge l’ombre. Il pourrait la rendre permanente. Le soleil est son indice.

Nous la resserrons avec facilité.

Dieu vous couvre du manteau de la nuit. Il l’a établie pour le repos. Le jour est destiné au mouvement.

Il envoie les vents, avant-coureurs de ses grâces, et fait descendre la pluie des cieux.

Par elle nous vivifions la terre stérile. Elle sert à désaltérer nos créatures, les animaux et les hommes.

Nous la versons sur leurs campagnes afin qu’ils se souviennent de nos bienfaits ; mais la plupart oublient tout, excepté d’être ingrats.

Si nous avions voulu, nous aurions envoyé un apôtre dans chaque ville.

Ne cède point aux incrédules. Attaque-les fortement avec ce livre.