Aller au contenu

Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Si tu adores, dit le prince, d’autre Dieu que moi, je te ferai charger de fers.

Et si je fais briller des prodiges à tes yeux, répondit Moïse ?

Opères-en, ajouta le roi, si ta mission est véritable.

Moïse jeta sa baguette, et elle se changea en serpent.

Il tira sa main, et elle parut blanche à tous les spectateurs.

Le roi dit à ses courtisans : Cet homme est un mage habile.

Il veut vous chasser de votre pays par des enchantemens ; que me conseillez-vous ?

Arrêtez-le avec son frère, répondirent-ils, et envoyez des hérauts dans votre empire ;

Qu’ils amènent les plus fameux magiciens.

Tous vinrent au jour marqué.

Un héraut ayant crié : L’assemblée est-elle solennelle ?

Le peuple répondit : Nous nous déclarerons du parti des vainqueurs.

Les mages réunis dirent à Pharaon : Prince, pouvons-nous compter sur tes bienfaits, si nous remportons la victoire ?

Pharaon promit de les récompenser et de leur accorder sa faveur.

Moïse leur dit : Jetez ce que vous tenez à la main.

Ils jetèrent leurs cordes et leurs baguettes, et s’écrièrent : Par la puissance de Pharaon, nous serons victorieux.

Moïse jeta sa baguette, et elle dévora les autres changées en serpens.

Les mages prosternés s’écrièrent :