Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/128

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Nous croyons au souverain des mondes ;

Au Dieu de Moïse et d’Aaron.

Croirez-vous, dit le roi, sans ma permission ? Sans doute Moïse est plus habile que vous. Il vous a enseigné la magie ; mais vous verrez.

Je vous ferai couper les pieds et les mains, et vous serez crucifiés.

La mort, répondirent-ils, n’est point pour nous un malheur ; nous retournons au Dieu qui nous a créés.

Nous espérons qu’il pardonnera nos offenses ; nous avons été les premiers à embrasser la foi.

Nous commandâmes à Moïse de s’enfuir de nuit avec nos serviteurs, qui devaient être poursuivis.

Pharaon rassembla les troupes de son empire.

Les Israélites, dit-il, sont en petit nombre ;

Et s’ils sont irrités contre nous,

Nous formons une armée nombreuse et prête à combattre.

Nous portâmes les Égyptiens à quitter leurs jardins et leurs fontaines,

Leurs trésors et leurs habitations superbes,

Afin d’en faire hériter les enfans d’Israël.

Ils furent poursuivis dès le lever de l’aurore.

Lorsque les deux peuples furent en présence, les Hébreux dirent à Moïse : C’est fait de nous.

Calmez vos alarmes, répondit-il, le Dieu qui nous conduit est avec moi.

Nous lui ordonnâmes de frapper la mer de sa baguette. Les flots divisés laissèrent un chemin dont les côtés s’élevaient en montagnes.

Nous fîmes approcher les Égyptiens.

Nous sauvâmes Moïse et son peuple ;