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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/141

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Je veux t’en rendre maître, dans un clin d’œil, ajouta un autre démon qui avait la science du livre. Lorsque le roi vit le trône à ses pieds, il s’écria : voilà une faveur de Dieu. Il veut éprouver si mon cœur sera reconnaissant ou ingrat ! La reconnaissance est une jouissance, et l’ingratitude n’ôte rien à Dieu de ses richesses.

Il ajouta : Transformez le trône de la reine, afin que nous sachions si elle est éclairée, ou dans les ténèbres.

Lorsque la reine fut arrivée, on lui demanda, est-ce là votre trône ? Il lui ressemble parfaitement, répondit-elle. Nous reçûmes avant elle la science qui nous rendit musulmans.

Le culte des faux dieux l’avait égarée. Elle était née au milieu d’un peuple idolâtre.

On lui dit : Entrez dans ce palais.[1] Elle crut que c’était de l’eau entassée, et se découvrit les jambes. C’est un édifice solide, fait de verre, lui dit Salomon.

Seigneur, s’écria la reine, j’étais dans l’aveuglement. Je crois avec Salomon au Dieu souverain des mondes.

Nous envoyâmes Saleh prêcher l’unité de Dieu aux Thémudéens ses frères, et ils se divisèrent en deux sectes.

Peuples, répétait le prophète, pourquoi vous hâtez-vous d’attirer sur vos têtes la vengeance du ciel,

  1. Le palais était construit de verre transparent. Un ruisseau où l’on voyait nager les poissons coulait sous ce merveilleux édifice. Lorsque la reine y entra elle releva ses habits croyant passer un torrent. Gelaleddin.