Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/165

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bienfaisance, habiteront éternellement le jardin de délices où coulent des fleuves. Gloire à la récompense de ceux qui auront travaillé ;

De ceux qui, ayant mis leur confiance dans le Seigneur, auront souffert avec persévérance.

Combien d’animaux ne préparent point leur nourriture ! Dieu les nourrit ainsi que vous ; il sait et entend tout.

Demandez-leur qui a créé le ciel et la terre, qui a fait servir à leurs besoins le soleil et la lune ; ils répondent : C’est Dieu. Pourquoi se livrent-ils donc au mensonge ?

Dieu étend et resserre ses bienfaits à son gré. Sa science embrasse tout l’univers.

Demandez-leur qui fait descendre du ciel la pluie pour féconder la terre stérile ; ils répondent : C’est Dieu. Louange au Très-Haut ! La plupart ne le connaissent pas.

La vie du monde n’est qu’un jeu frivole. Le séjour éternel est la vraie vie. S’ils le savaient !

Lorsque le vaisseau les porte sur la mer, ils invoquent le Seigneur, et lui montrent une foi sincère. À peine les avons-nous ramenés au port, qu’ils adorent de fausses divinités.

C’est ainsi qu’ils payent d’ingratitude nos bienfaits signalés. Ils verront…

Ne voient-ils pas que nous leur avons donné un asile assuré, tandis qu’on enlève les hommes qui sont autour d’eux ? Croiront-ils donc au mensonge ? Nieront-ils les grâces du Seigneur ?

Quoi de plus criminel que de blasphémer contre Dieu, de nier la vérité qu’on a connue ? L’enfer n’est-il donc pas la demeure des impies ?