Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/183

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s’est-elle dissipée, qu’animés par l’envie, ils vous déchirent de leurs langues acérées. Ils n’ont point la foi. Dieu anéantira leurs œuvres. Cela est facile à sa puissance.

Les conjurés se croyaient invincibles. S’ils reviennent, ils se mêleront avec les Arabes du désert. Ils s’informent de vos démarches. Quand ils seraient de votre parti, peu d’entre eux suivraient vos drapeaux.

Le prophète vient d’offrir un exemple admirable[1] à celui qui espère en Dieu, qui attend le jour de la résurrection, et qui craint le Seigneur.

A la vue des conjurés, les fidèles s’écrièrent : voilà ce que Dieu et son apôtre nous avaient annoncé ; leurs promesses sont véritables. La présence des ennemis redoubla leur foi et leur constance.

Plusieurs des croyans accomplirent le pacte fait à la face du ciel ; plusieurs arrivèrent au terme de leurs jours ; beaucoup d’autres l’attendent, et n’ont point violé leur serment.

Dieu récompensera ceux qui ont été fidèles à leur pacte. Il punira les parjures, ou leur fera grâce à son gré ; il est indulgent et miséricordieux.

Il a rejeté les traîtres chargés de sa colère. Ils n’ont obtenu aucun avantage. L’appui de son bras a suffi aux fidèles pendant le combat. Il est fort et puissant.

Il a forcé les juifs qui avaient secouru les idolâtres, à descendre de leur citadelle. Il a jeté l’épouvante dans leurs âmes. Vous en avez tué une partie, et vous avez mené les autres en captivité.

  1. Cet exemple est le courage et la constance avec lesquels il soutint les assauts des ennemis.