Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/236

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Les méchans n’auront ni ami ni intercesseur qui prenne leur défense.

Dieu connaît et la fraude des yeux, et les secrets des cœurs.

L’équité prononcera l’arrêt. Leurs idoles ne jugent rien ; mais Dieu voit et entend.

N’ont-ils pas parcouru la terre ? N’ont-ils pas vu quel a été le sort des nations anciennes ? Elles étaient plus puissantes qu’ils ne sont. Des monumens attestent leur grandeur. Le glaive de la justice divine les a exterminées au milieu de leurs forfaits, et rien n’a pu les soustraire à sa vengeance.

Elles furent rebelles à la voix des prophètes. Le Seigneur les fit disparaître, parce qu’il est fort et terrible dans ses châtimens.

Moïse fut revêtu du caractère d’apôtre, et de la puissance des miracles.

Il prêcha la parole divine devant Pharaon, Haman et Caron, et ils dirent : Cet homme est un faux prophète.

Lorsqu’il leur eut fait voir la vérité, ils s’écrièrent : Mettons à mort tous les enfans mâles des croyans. Mais la perfidie des infidèles s’évanouit dans l’ombre.

Laissez-moi punir Moïse de mort, dit le roi ; je crains qu’il ne fasse changer mon peuple de religion, et qu’il ne ravage mon empire.

Dieu est mon Seigneur et le vôtre, reprit Moïse ; il me protégera contre l’orgueilleux qui ne croit point au jour où l’on rendra compte.

Un des parens du prince qui était fidèle et qui cachait sa croyance, lui dit : Mettrez-vous à mort un homme, parce qu’il déclare que son Seigneur est