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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/237

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Dieu ? Il vous a fait voir des prodiges. Si c’est un fourbe, son mensonge retombera sur lui. S’il vous annonce la vérité, vous éprouverez une partie des fléaux dont il vous menace. Dieu n’est point le complice de l’imposteur ni du scélérat.

O Égyptiens ! aujourd’hui vous commandez sur la terre ; votre empire est florissant ; mais qui vous mettra à l’abri du courroux du ciel, s’il veut vous punir ? Je ne vous ordonne rien que de juste, répliqua Pharaon. La droite raison est tout ce que je vous propose.

O Égyptiens ! ajouta le croyant, je tremble que le sort des nations rebelles ne soit votre partage ;

Je crains pour vous le châtiment du peuple de Noé, d’Aod, de Themod,

Et des générations qui les ont remplacés sur la terre. Dieu ne veut point l’oppression de ses serviteurs.

O Égyptiens ! le jour où l’on rendra compte me fait trembler pour vous.

Ce jour où vous serez chassés de la présence de Dieu, vous ne trouverez point d’abri contre sa colère. Celui qu’il égare ne retrouve plus le vrai chemin.

Déjà Joseph vous a prêché la religion sainte. Vous en avez douté, et après sa mort vous avez dit : Dieu n’enverra plus d’apôtre. Il répand les ténèbres autour de ceux qui doutent, et qui sont prévaricateurs.

Ceux qui disputent sur la religion sans être éclairés du ciel, ne remporteront que la haine de Dieu et des fidèles. Il a imprimé le sceau de la réprobation sur les cœurs opiniâtres et orgueilleux.

Qu’on bâtisse une tour élevée, dit Pharaon à