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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/268

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Nous t’avons établi chef suprême de la religion sainte ; suis-la, et ne condescends pas aux désirs de ceux qui sont dans les ténèbres.

Leur protection te serait inutile. Les méchans se prêtent un secours mutuel ; mais Dieu est le protecteur de ceux qui le craignent.

Le Coran contient des préceptes clairs ; il est la lumière des croyans, et le gage des faveurs du ciel.

Les artisans de l’iniquité pensent-ils éprouver le même sort que les croyans vertueux ? Croient-ils vivre et mourir comme eux ? Ils se trompent évidemment.

Dieu a créé le ciel et la terre. La vérité présida à son ouvrage. Il rendra à chacun suivant ses œuvres. Personne n’éprouvera d’injustice.

Que vous semble de celui qui fait son idole de ses passions ? L’Éternel se dérobe à lui. Il a scellé ses oreilles et son cœur. Il a mis un voile sur ses yeux. Qui l’éclairera après que Dieu l’a égaré ? Rejetterez-vous toujours la lumière ?

Il n’y a point d’autre vie, dit l’incrédule, que celle dont nous jouissons. Nous mourons, nous vivons, le temps seul anéantit notre être. L’ignorance a enfanté cette opinion, et l’a érigée en dogme.

Lorsque nous leur expliquons notre religion sublime, ils n’ont pour argument que ces mots : Faites revivre nos pères, si ce que vous nous prêchez est véritable.

Dis-leur : Dieu vous donne la vie ; il vous envoie la mort, et il vous rassemblera au jour de la résurrection. On ne peut douter de ces vérités ; mais le plus grand nombre les ignore.

Il est le souverain du ciel et de la terre, et le jour