Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/277

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Il y coule des ruisseaux de miel pur. Tous les fruits y croissent en abondance. La grâce du Seigneur y veille sur ses élus. Les hôtes du séjour de délices auront-ils un sort pareil à celui des habitans du feu qu’on abreuvera d’une eau bouillante qui déchirera leurs entrailles ?

Parmi ceux qui écoutent ta doctrine, il en est qui, à peine sortie de ta présence, demandent aux croyans éclairés : Qu’a dit le prophète ? Dieu a scellé leurs cœurs, parce qu’ils n’ont d’autre loi que leurs désirs.

Dieu conduira ceux qui marchent dans les voies de la justice, et leur inspirera sa crainte.

Les méchans attendent-ils que l’heure les surprenne tout à coup ? Les signes du grand jour ont déjà paru. Quel sera leur repentir lorsqu’il viendra ?

Souviens-toi qu’il n’y a qu’un Dieu. Implore sa clémence pour toi et pour les fidèles. Il vous voit pendant la veille et pendant votre sommeil.

Nous ne combattrons point, ont dit les croyans, à moins que le ciel ne nous en fasse un précepte dans un chapitre du Coran. Si la sagesse éternelle envoie ce chapitre avec l’ordre du combat, tu verras ceux dont le cœur est infecté, te regarder d’un œil où la mort sera peinte. Quel avantage ne leur eût pas procuré un dévouement généreux ?

Si le ciel parle, et qu’ils soient dociles à sa voix, ils en recevront la récompense glorieuse.

A quoi vous eût exposé la désobéissance ? Vous alliez porter la désolation sur la terre, et violer les lois saintes du sang.

Ainsi agissent ceux que Dieu a maudits, qu’il a rendus sourds et aveugles.