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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/349

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Fuis celui qui empêche le bien, le prévaricateur et l’injuste.

Éloigne-toi de l’homme violent et de l’impudique.

Que l’éclat de ses richesses et le nombre de ses enfans ne t’éblouissent pas.

Le Coran n’est pour lui qu’une fable de l’antiquité.

Nous lui imprimerons une marque de feu sur le nez.

Nous avons puni les habitans de la Mecque comme les possesseurs du jardin. Ils jurèrent d’en cueillir les fruits le lendemain matin.

Imprudens, ils ne mirent point de restriction à leur serment.

La vengeance divine enveloppa le jardin pendant leur sommeil.

La moisson fut détruite, les fruits furent dévorés.

Les possesseurs s’appelèrent avant l’aurore.

Hâtons-nous, se dirent-ils, d’aller faire la moisson.

Ils s’avançaient et conversaient ensemble.

Les pauvres, disaient-ils, ne nous devanceront pas aujourd’hui.

Ils comptaient déjà sur une récolte certaine.

A la vue du jardin, ils s’écrièrent : Notre attente est trompée.

Nous devions être privés de ces biens.

Ne vous avais-je pas recommandé, ajouta le plus juste, de rendre hommage à la puissance divine ?

Alors d’une voix unanime, ils louèrent le Très-Haut, et reconnurent leur injustice.

Ils se firent des reproches mutuels.

Infortunés que nous sommes, répétaient-ils, nous étions prévaricateurs ;