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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/365

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Fuis l’abomination[1].

Ne donne point à dessein de recevoir davantage.

Attends patiemment ton Dieu.

Lorsque la trompette aura retenti,

Le jour terrible commencera.

Les infidèles n’y trouveront point de consolation.

Laisse-moi seul avec l’homme que j’ai créé.

Je lui ai donné des biens abondans,

Et des enfans pour les partager.

J’ai aplani les obstacles sous ses pas.

Il attend que je mette le sceau à son bonheur.

Vains souhaits. Il a été rebelle à ma loi.

Je l’obligerai à gravir la montagne pénible.

Il a pensé et disposé.

La vengeance divine a été le fruit de ses projets.

Il est mort comme il avait agi.

Il a porté ses regards autour de lui,

Et la tristesse a voilé son front.

Sur la terre il fut rebelle et orgueilleux.

Le Coran, disait-il, est une imposture.

Ce n’est que la parole d’un homme.

Les feux du Tartare puniront ce blasphème.

Qui te donnera une idée de ce gouffre ?

    la nuit. Ces robes flottantes sont encore des habits de cérémonie, et ils ne paraîtraient pas devant une personne honnête sans en être revêtus. Il n’est donc pas étonnant que Mahomet à l’instant où il feint que l’ange lui a parlé en ait été couvert. J’ai vu en Égypte de ces prétendus démoniaques, de ces hommes qui se disent inspirés ; loin d’être enveloppés de manteaux, ils vont absolument nus, apparemment pour être plus dégagés des choses terrestres. Le peuple les révère comme des hommes possédés d’un génie, comme des saints.

  1. C’est-à-dire le culte des idoles.