Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/48

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tère que peu de personnes savent. Dis : Dieu connaît parfaitement leur nombre.

Ne parle d’eux qu’avec science, et ne raconte point leur histoire aux infidèles.

Ne dis jamais[1] : Je ferai cela demain, sans ajouter : si c’est la volonté de Dieu. Élève vers lui ta pensée lorsque tu as oublié quelque chose, et dis : Peut-être qu’il m’éclairera et qu’il me fera connaître la vérité.

Ces enfans demeurèrent trois cent sept ans dans la caverne.

Dieu sait parfaitement le temps qu’ils y restèrent. Les secrets des cieux et de la terre lui sont dévoilés. Il voit et entend tout. Il n’y a point d’autre protecteur que lui, et il n’associe personne à ses jugemens.

Lis le Coran que Dieu t’a révélé. Sa doctrine est immuable. Il n’y a point d’abri contre le Très-Haut.

Sois constant avec ceux qui l’invoquent le matin et le soir, et qui recherchent ses grâces. Ne détourne point d’eux tes regards, pour te livrer aux charmes de la vie mondaine. Ne suis pas celui dont le cœur nous a oublié, et qui n’a pour guide que ses désirs et ses passions déréglées.

  1. Ne dis jamais, etc. Quelques chrétiens ayant demandé à Mahomet l’histoire des sept dormans. Je vous la raconterai demain, répondit-il ; il oublia d’ajouter, si c’est la volonté de Dieu. Il fut repris de cette omission, et ce verset lui fut révélé : Ne dis jamais : Je ferai cela demain sans ajouter : si c’est la volonté de Dieu.
      Les Turcs ont parfaitement bien retenu cette maxime. Ils ne font jamais de réponse absolue. Qu’on leur demande viendrez-vous ? irez-vous ? terminerez-vous cette affaire ? Ils ajoutent toujours à la fin de leur réponse : en cha allah, si c’est la volonté de Dieu.