Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/49

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Dis : La vérité vient de Dieu. L’homme est libre de croire ou de persister dans l’incrédulité. Nous avons allumé des brasiers pour les méchans. Un tourbillon de flammes et de fumée les enveloppera. S’ils demandent des adoucissemens, on leur offrira de l’eau qui, semblable à de l’airain fondu, brûlera leur bouche. Ils avaleront cet affreux breuvage, et seront étendus sur un lit de douleur.

Le croyant vertueux ne verra point périr le bien qu’il aura fait.

Possesseur des jardins d’Éden, où coulent des fleuves, paré de bracelets d’or, vêtu d’habits verts tissus en soie et en or, rayonnant de gloire, il reposera sur le lit nuptial, prix fortuné du séjour de délices.

Propose cette parabole : Un homme possédait deux jardins plantés de vignes, entourés de palmiers et enrichis de diverses semences. Ils devinrent féconds, et son attente ne fut point trompée.

Nous avions fait couler un ruisseau au milieu. Une abondante récolte allait enrichir le possesseur. Il se livra à l’orgueil, et dit à son voisin : Je suis plus riche que toi, et ma famille est plus nombreuse.

Fier au milieu de ses possessions, il s’écria : Je ne pense pas que ces campagnes puissent jamais être ravagées.

Je ne crois point à la résurrection, et quand je ressusciterais, j’aurai pour partage des richesses plus précieuses que celles-ci.

Nieras-tu, lui répondit le fidèle d’un ton assuré, l’existence de celui qui t’a créé de poussière, et qui t’a dessiné dans l’homme ?

Il est le vrai Dieu. Il est mon Seigneur, et je ne lui donnerai point d’égal.