Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/51

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dans l’état où je vous ai créés, et vous pensiez que je n’aurais pas gardé mes promesses.

Ils auront tous un livre à la main[1]. Les impies y liront en tremblant, et s’écrieront : Malheur à nous ! Quel livre ! Les plus petites choses y sont marquées avec autant d’exactitude que les plus grandes. Il y verront toutes leurs actions écrites. Dieu ne les trompera en rien.

À notre voix, tous les anges adorèrent Adam. Éblis, un des esprits rebelles, refusa seul d’obéir. Rechercherez-vous sa protection, et celle de sa postérité[2], plutôt que la mienne ? Ils sont vos ennemis. Malheur au choix des infidèles.

Je ne les appelai point à mon secours quand je créai les cieux et la terre, ni quand je les tirai eux-mêmes du néant. Je n’ai point eu besoin de l’aide des démons.

Un jour nous dirons aux infidèles : Appelez vos dieux. Ils les invoqueront ; mais ils ne recevront point de réponse. Nous mettrons entre eux le fleuve du malheur.

Les scélérats verront les flammes où ils seront précipités, et ils n’auront point de libérateur.

Nous avons répandu dans le Coran des instructions diverses ; mais l’homme dispute de tout.

  1. Toutes les actions des hommes seront écrites dans ce livre. Les croyans le recevront dans la main droite, et les infidèles dans la main gauche. Gelaleddin.
  2. Les génies, comme nous l’avons déjà dit, tiennent le milieu entre les anges et les hommes. Ils peuvent donner l’existence à des êtres semblables à eux. Éblis, dont nous avons fait le mot Diable, fut leur père.