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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/62

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Dieu est mon seigneur et le vôtre. Adorez-le, c’est le chemin du salut.

Les sectaires ont beaucoup disputé ; mais malheur à ceux qui nient l’assemblée du grand jour !

Que n’entendront, que ne verront-ils point, quand ils paraîtront devant notre tribunal ? Aujourd’hui ils sont dans un aveuglement profond.

Annonce-leur le temps des soupirs, lorsque l’arrêt sera prononcé. Maintenant ils reposent dans l’insouciance et l’incrédulité.

La terre et tout ce qu’elle renferme est notre héritage. Toutes les créatures reviendront à nous.

Rappelle dans le Coran le souvenir d’Abraham. Il fut juste et prophète.

O mon père ! disait-il, pourquoi adores-tu des idoles qui ne voient ni n’entendent, et qui ne sauraient te secourir.

O mon père ! j’ai reçu des lumières que tu n’as pas. Suis-moi, je te conduirai dans le chemin du salut.

O mon père ! n’adore pas Satan, il fut rebelle aux ordres du miséricordieux.

O mon père ! je crains que Dieu n’appesantisse son bras sur toi, et que tu ne deviennes le compagnon de Satan.

Abraham, répondit le vieillard, si tu rejettes le culte de mes dieux, je te lapiderai. Éloigne-toi de moi.

La paix soit avec toi, continua Abraham. J’implorerai pour mon père la miséricorde de Dieu. Sa bonté me protége.

Je me sépare de vous et de vos idoles. J’invoquerai le nom du Très-Haut. Peut-être ne rejettera-t-il pas ma prière.