Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/61

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Ébranle le palmier[1], et tu verras tomber des dattes mûres.

Mange, bois, essuie tes pleurs, et si quelqu’un t’interroge,

Dis-lui : J’ai voué un jeûne au miséricordieux, et je ne puis parler à un homme.

Elle retourna vers sa famille, portant son fils dans ses bras. Marie, lui dit-on, il vous est arrivé une étrange aventure.

Sœur d’Aaron[2], votre père était juste et votre mère vertueuse.

Pour toute réponse, elle leur fit signe d’interroger son fils. Nous adresserons-nous, lui dit-on, à un enfant au berceau ?

Je suis le serviteur de Dieu, répondit l’enfant. Il m’a donné l’Évangile et m’a établi prophète.

Sa bénédiction me suivra partout. Il m’a commandé d’être toute ma vie fidèle au précepte de la prière et de l’aumône.

Il a mis dans mon cœur la piété filiale, et m’a délivré de l’orgueil qu’accompagne la misère.

La paix me fut donnée au jour de ma naissance. Elle accompagnera ma mort et ma résurrection.

Ainsi parla Jésus, vrai fils de Marie, sujet des doutes d’un grand nombre.

Dieu ne saurait avoir un fils. Loué soit son nom ! il commande, et le néant s’anime à sa voix.

  1. Ce palmier était desséché, sans branches et sans feuillage, c’était en hiver. À la voix de l’ange il se couvrit de feuilles et de fruits. Zamchascar.
  2. Cet Aaron était de la famille du prophète de même nom. Il était frère de Marie, et jouissait parmi les Hébreux d’une grande réputation de probité et de vertu. Zamchascar.