Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/69

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Seigneur, répondit Moïse, dilate mon cœur ;

Rends-moi ton ordre facile.

Délie le lien de ma langue,

Afin qu’on puisse m’entendre.

Donne-moi un conseiller de ma famille.

Que ce soit mon frère Aaron.

Qu’il fortifie ma faiblesse,

Et qu’il partage mon emploi.

Nous unirons nos voix pour te louer, et nos cœurs pour nous rappeler ton souvenir,

Puisque tu as daigné jeter tes regards sur nous.

Tes vœux sont exaucés, ô Moïse !

Déjà nous t’avions donné des preuves de notre bonté vigilante,

Lorsque nous fîmes entendre ces paroles à ta mère :

Mets ton fils dans un panier ; laisse-le flotter sur le Nil ; il le portera au rivage ; mon ennemi et le sien l’accueillera, et je lui inspirerai de l’amour pour lui.

Il sera sous ma sauvegarde.

Ta sœur se promenait sur le bord du fleuve. Voulez-vous, dit-elle, que je vous enseigne une nourrice ? Nous te rendîmes à ta mère, afin de tranquilliser son cœur et de sécher ses larmes. Tu mis à mort un Égyptien. Nous te délivrâmes du supplice. Nous t’éprouvâmes ensuite.

Tu as habité plusieurs années parmi les Madianites, et tu t’es rendu à ma voix.

Je t’ai choisi pour remplir mes volontés.

Partez, toi et ton frère, avec la puissance des miracles, et n’oubliez pas mon souvenir.

Allez vers Pharaon. Son cœur s’est endurci dans le crime.