Aller au contenu

Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Parlez-lui avec douceur, afin qu’il ouvre les yeux, et qu’il craigne.

Seigneur, répondit Moïse, nous appréhendons son indignation, et sa violence.

Ne craignez rien. Je serai avec vous. J’entendrai, et je verrai.

Partez, et dites à Pharaon : Nous sommes les envoyés de Dieu ; laisse sortir d’Égypte les enfans d’Israël. Cesse de les opprimer. Les prodiges divins attesteront notre mission. La paix soit avec celui qui suit la lumière.

Ceux qui, nous accusant d’imposture, resteront dans l’erreur, vont être punis. Dieu nous l’a révélé.

Quel est votre Dieu, demanda le roi à Moïse ?

Mon Dieu est le dispensateur de toutes choses. C’est lui qui a tiré tous les êtres du néant, et qui les gouverne.

Quelle fut donc l’intention des anciens peuples, continua le Prince[1].

Elle est écrite dans le livre, reprit Moïse. Dieu en a la connaissance. Il ne se trompe point, et n’oublie rien.

C’est lui qui vous a donné la terre pour habitation, qui vous y a tracé des chemins, et qui fait descendre la pluie des cieux, pour féconder toutes les plantes.

Nourrissez-vous de ses productions. Faites paître vos troupeaux. Ces merveilles sont des signes pour ceux qui ont de l’intelligence.

Nous vous avons créés de terre. Vous y retournerez, et nous vous en ferons sortir une seconde fois.

  1. En adorant les idoles.