Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/82

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étaient solides[1], que nous les avons ouverts, et que nous avons fait descendre la pluie qui donne la vie à toutes les plantes ? Ne croiront-ils point ?

Nous avons affermi sous leurs pas la terre par de hautes montagnes. Nous avons laissé entre elles de vastes espaces, pour qu’ils y tracent des chemins.

Nous avons élevé le firmament pour lui servir de toit. N’y reconnaîtront-ils point les signes de notre puissance ?

C’est Dieu qui a fait le jour et la nuit. Il a formé le soleil et la lune qui roulent rapidement dans le cercle que sa main leur a tracé.

Avant toi, nul mortel n’a joui de l’éternité ; et si tu dois mourir, peuvent-ils espérer d’être éternels ?

Tout homme doit payer lu tribut à la mort. Nous vous éprouverons par l’infortune et la prospérité ; et vous reviendrez à nous.

A ton aspect les idolâtres s’armeront de plaisanteries. Est-ce là, diront-ils, celui qui attaque nos dieux ? Et ils osent insulter au miséricordieux !

L’homme est d’un naturel prompt et ardent. Je vous ferai voir les effets de ma puissance, et vous ne demanderez plus qu’ils soient accélérés.

Quand s’accomplira cette promesse, demandent-ils ? Ne nous trompez-vous point ?

Si les pervers savaient quels tourmens ils éprouveront, quand ils ne pourront écarter la flamme de leur visage, ni de leurs reins, et qu’ils n’auront point de libérateur !

L’heure les surprendra. Ils seront dans l’étonne-

  1. Cette solidité des cieux n’est qu’une expression figurée, par laquelle Mahomet, fait entendre qu’ils étaient fermés à la pluie.