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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/85

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Pourquoi adorez-vous donc des simulacres impuissans, dont vous ne pouvez attendre ni bien ni mal ? Malheur à vous et aux objets de votre culte ! N’ouvrirez-vous point les yeux ?

Brûlez l’impie, s’écrièrent les idolâtres,[1] et défendez vos dieux.

Nous commandâmes au feu de perdre sa chaleur, et au salut de descendre sur Abraham.

Les idolâtres lui tendirent d’autres piéges, et ils furent réprouvés.

Nous sauvâmes Abraham et Loth ; nous leur donnâmes une contrée dont nous bénîmes toutes les créatures.

Nous comblâmes les vœux d’Abraham par la naissance d’Isaac et de Jacob, tous deux justes.

Nous les établîmes nos vicaires, pour conduire les peuples suivant la loi divine. Nous leur recommandâmes la pratique des bonnes œuvres, la prière et l’aumône. Ils furent nos serviteurs.

Nous accordâmes à Loth, la sagesse et la science. Nous le délivrâmes de la ville abominable, où les hommes étaient livrés à des excès infâmes.

Nous le comblâmes de nos faveurs, parce qu’il fut juste.

Lorsque Noé éleva vers nous sa voix, nous exauçâmes sa prière, et nous le délivrâmes avec sa famille, des maux qui les affligeaient.

Nous le mîmes à l’abri des complots d’un peuple

  1. Les auteurs arabes disent que les Chaldéens ayant fait un grand bûcher, y jetèrent Abraham enchaîné, mais que les flammes consumèrent ses liens sans toucher à sa personne. Maracci.