Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/94

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l’accomplissent à pied ou sur des chameaux. Qu’ils viennent des contrées les plus éloignées.

Ils verront combien ils en retireront d’avantages. Aux jours marqués, ils rendront grâces au Seigneur qui leur a permis de manger de la chair des troupeaux. Nourrissez-vous-en, et calmez la faim du pauvre.

Qu’ils quittent tout levain d’infidélité ; qu’ils accomplissent leurs vœux, et qu’ils fassent le tour de la maison antique[1].

Celui qui redoutera l’anathème du ciel lui sera agréable. Nourrissez-vous de tous les animaux qui ne vous sont point défendus. Fuyez l’abomination des idoles, et le mensonge.

Adorez l’unité de Dieu. Ne lui donnez point d’égal. L’idolâtre sera semblable à celui qui, précipité du ciel, devient la proie des oiseaux, ou est jeté dans un lieu désert.

Celui qui fera éclater sa magnificence dans les victimes qu’il offrira, donnera des marques de la piété de son cœur.

Servez-vous-en jusqu’au temps marqué. Immolez-les ensuite devant la maison antique[2].

    religieuses, et leur en fit un précepte. Il cachait sous le motif de la religion des vues politiques. Il voulait que la Mecque devînt un point de réunion pour tous les mahométans ; qu’ils vinssent y chercher les aromates de l’Arabie heureuse, et apporter en échange leur or et les productions de leur pays. Les grandes caravanes qui partent tous les ans de Perse, de Damas, de Maroc et du Caire, se réunissent à la Mecque. Il se fait pendant le temps du pèlerinage un commerce immense dans cette ville, et à Gedda qui en est le port.

  1. Le temple de la Mecque.
  2. Idem.