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D’après la tradition musulmane, l’an 11 ou 12 de l’Hégire (632-633 de l’Ère chrétienne), à la bataille de Jemâma, de nombreux fidèles, qui connaissaient par cœur des fragments plus ou moins longs du Coran, périrent dans le combat. Il était donc à craindre que, dans de nouvelles rencontres avec l’ennemi, disparussent à jamais tous ceux qui conservaient dans leurs mémoires des passages du texte sacré.

C’est cette crainte qui poussa Aboû Bekr, le premier calife, à l’instigation d’Omar, à charger Zéïd, qui avait été le secrétaire de Mahomet, de réunir ce qui constituait à cette époque (633) le Coran. La première collection coranique serait donc, d’après la tradition, celle de Zéïd ben Thâbit.

Dans les vingt années qui s’écoulèrent entre la mort de Mahomet (632) et la parution de l’édition coranique d’Othmân (651), furent publiées successivement quatre éditions coraniques, célèbres par les noms des personnalités musulmanes, qui s’attachent à chacune d’elles.

Ces éditeurs furent : Oubai ben Ka’b, ’Abdallâh ben Mas’oûd, Aboû Moûsâ el-Ach’arî et Miqdâd ben Aswad.