Page:Le Coran - Traduction et choix de sourates par Edouard Montet, 1925.pdf/46

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il y eut, sans aucun doute, d’autres éditions coraniques, dont les traces sont perdues[1].


Le Coran d’Othmân. — C’est le troisième calife Othmân qui fit paraître l’édition définitive et officielle du Coran, qui constitua le « texte reçu » de ce livre saint[2].

Les éditions coraniques en circulation, par le fait qu’elles n’étaient point identiques, provoquaient des incertitudes dans l’esprit des fidèles et étaient de nature à ébranler leur foi.

Il en fut de même quelques années plus tard, lorsque prirent naissance les premières études grammaticales de la langue du Coran.

Aboûl-Aswad (mort en 688), qui, d’après la tradition, avait appris les rudiments de la langue arabe du calife Alî, auquel on attribue la division du discours en verbe, nom et particule, aurait eu le premier l’idée d’élaborer une grammaire de la langue du Coran, en entendant,

  1. Voy. sur les premières collections coraniques Nöldeke, ouvrage cité, t. II (paru en 1919, dix ans après le t. I paru en 1909), p. 11-47.
  2. Le « texte reçu » du Nouveau Testament a été fixé, lui aussi, d’une manière approximative et insuffisante, comme le texte officiel du Coran. Voy. notre Histoire de la Bible, p. 144.