périodes de la carrière de Mahomet[1], est souvent haché. Cela tient en particulier au fait, évident pour plusieurs sourates, de fragments différents, d’origines diverses, soudés bout à bout par les collecteurs[2]. Cela vient aussi de la forme dialoguée que revêtent certains passages[3]. Les dialogues entre missionnaires et convertis chrétiens, que nous rapportent les bulletins des sociétés missionnaires chrétiennes, correspondent assez bien et dans une certaine mesure, à ces fragments dialogués du Coran, et nous en expliquent la genèse[4].
Il y a dans le Coran, quant à la forme littéraire, de la prose poétique rimée, et de la prose proprement dite (Sourates de Médine). Il y a de la prose poétique, mais pas de poésie, dans le sens étroit du mot.
D’après la tradition musulmane, Mahomet n’aurait composé dans sa vie que cet unique
- ↑ Voy. ce que nous avons dit sur ce sujet au chapitre précédent.
- ↑ Voyez-en des exemples dans la traduction des Sourates que nous donnons plus loin.
- ↑ Sourates à fragments dialogués : 7, 15, 18, 33, 40, 68, etc.
- ↑ Voy. un exemple de ce genre de dialogues dans le bulletin de la « Mission aux Indes » (Mission canaraise évangélique), Lausanne, juillet 1923, f. 52-53.