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des ouvertures maladroitement ménagées, accuse maintenant, grâce aux larges dégagements du
(1) Bliaud formant corsage fermé sur la « cotte-hardie » par une ceinture
(2) XIe siècle. Bque de l’Arsenal à Paris
pardessus, les formes harmonieuses du buste et des flancs. Le « surcot », retenu sur les épaules par deux bandes étroites, est devenu une sorte d’ample jupe traînante qui drape majestueusement la partie inférieure du corps[1].

Certains documents permettent de croire que les corsages
XIe siècle. La cotte de dessous accuse les formes gracieuses du buste, grâce au « surcot » largement ouvert sur les côtés.
soutenus, précurseurs du « corps de baleine » sous sa forme primitive, apparaissent à ce moment par une création nouvelle. C’est le corset extérieur, espèce de mantille qui retombe devant et derrière, sans masquer aucune des belles lignes du corsage. Cette nouvelle pièce du vêtement était retenue sur le milieu de la poitrine par un busc d’acier enfermé dans une riche passementerie. Ce vêtement, mi-corsage, mi-corset, était ordinairement fait de fourrure en hiver et d’étoffe de soie en été)[2]. Au XVe siècle certaines femmes portaient le « Bandier ». C’était une sorte de forte

  1. Mœurs et Costumes, de P. Lacroix.
  2. Ibidem.