vue, de beaucoup le plus important, il fallait procéder expérimentalement. Appuyé sur une sérieuse topographie anatomique et sur une observation méthodique, soutenue, des phénomènes mécaniques, désorganisateurs, qui suivent l’application des mauvais corsets, on devait constituer une méthode vraiment rénovatrice et appuyer cette méthode sur une expérience orthopédique vérifiée. Qu’on ne s’étonne pas trop de cette dernière nécessité. Nous nous en expliquerons au chapitre suivant.
Avant tout, il fallait en finir avec les deux grandes causes perturbatrices signalées, condamnées par tant d’auteurs compétents, autorisés : 1° La striction dangereuse, déformatrice, circulairement répartie sur le thorax par le corset ; 2° l’action mécanique latéro-antérieure, nocive, exercée par cet ajustement sur tous les viscères abdominaux.
Or, si aride, si peu récréatif que cela puisse leur paraître de prime abord, que nos lectrices veuillent bien nous suivre un moment sur le terrain technique où nous nous proposons de les guider et où elles formeront leur conviction.
Deux savants, spécialistes qualifiés, Hausmann et Dechambre[1], démontrent avec pièces à l’appui : « que le corset produit son plus fort degré de constriction au niveau des 9, 10, et 11e côtes. Des mensurations faites sur cent femmes, il résulte qu’on a trouvé entre le périmètre de la 4e et 5e côte et le périmètre au niveau des 8e et 9e côtes, une différence de 6 à 10 centimètres au détriment du dernier ». Un premier sillon costal se produit ainsi à la partie inférieure du thorax, en altérant à la fois et sa forme et sa fonction.
Mais un second stigmate important, se manifeste en même temps,
- ↑ Maladies de la respiration.