neurasthénique ». Cette action peut encore refouler le foie et la rate en bas et en avant. Ce mécanisme de déplacement nous est expliqué de la façon suivante : « Refoulés de haut en bas et d’avant en arrière, ces organes trouvent l’angle xiphoïdien dans l’aire duquel ils cherchent à passer ; mais cet angle se rétrécit lui-même sous l’action d’un serrage exagéré, et, d’autre part, le busc est là, formant une barrière rigide et compressive, refoulant en arrière et en bas les organes qui viennent faire une poussée derrière lui. Ils sont obligés de suivre la seule route qui leur reste ouverte : la cavité abdominale où ils pénètrent en suivant la filière formée par le corset. En effet, tandis que la constriction resserre la partie la plus large de l’abdomen, la région ombilicale se dilate, propulsée en avant ; l’aire la plus grande diminue, la plus petitegrandit ».
En résumé, les organes situés au niveau des hypocondres sont pris entre trois forces expulsives : « deux latérales et une antérieure. En même temps qu’elles agissent perpendiculairement à la paroi, elles agissent aussi verticalement, la résultante est donc oblique en bas et en dedans »[1].
Mais au milieu de tout cela que devient l’estomac ? « Ce dernier est saisi entre la rate et le foie, plus résistant que lui ; forcé de s’aplatir plus ou moins, et, pour récupérer son volume normal, il s’effile et bascule en bas, cherchant de l’espace dans la cavité abdominale, en même temps qu’il est refoulé à gauche par le foie
- ↑ Cette définition de la direction imposée aux viscères abdominaux par la pression latéro-supéro-antérieure du corset est fort juste.