on considérait comme très rare le prolapsus du rein. Mais cet auteur déclare qu’on peut avoir une néphroptose sans être malade et avoir la maladie dite du rein mobile sans avoir de néphroptose ». « Il soutient enfin que la néphroptose peut être due au corset ». Or, observe E. Chapotot, il est un point sur lequel on n’a pas suffisamment insisté. Cet auteur reprenant la description de Bouchard, qui explique la descente du rein par la congestion du foie, affirme que c’est constamment à droite que l’on trouve l’ectopie rénale. Pourquoi ? Parce que c’est le foie qui le chasse de sa loge.
L’action du foie refoulé par le corset, se répercuterait donc à la fois
sur l’estomac et sur le rein. En ce
qui concerne ce dernier, Bouchard
dit : « Qu’on trouve l’ectopie du
rein droit chez les dilatés dont le
thorax est le siège d’une constriction
habituelle à sa base ». Le
mécanisme de déplacement s’expliquerait
ainsi : « le corset empêche
le foie, lorsqu’il augmente de
volume, de passer au devant
du rein. Or, lorsqu’il se produit
des poussées congestives
hépatiques, de dix à quinze fois
par an, on comprend, dit Chapotot,
que le foie, refoulé peu à
peu, se déplace consécutivement
à l’élongation graduelle de ses
attaches vasculaires »[1]. L’action
du corset dans la néphroptose,
dans l’ectopie rénale, paraît donc
également et sérieusement établie.
Arrivés ici à peu près au terme de notre examen, résumons donc brièvement les accusations portées, solidement établies, contre le corset mal fait : déformation costo-thoracique au niveau des 8e, 9e et 10e côtes, — rétrécissement de l’angle xiphoïdien, — projection sternale exagérée, — diminution de la capacité pneumo-costale, — entrave au mécanisme respiratoire, — atrophie des muscles thoraciques, — refoulement et plisse-
- ↑ Nous avons eu l’occasion d’en citer un exemple topique dans les pages précédentes.