u cours de ce travail, nous avons parlé des
innombrables tares vertébro-pelvi-thoraciques
que nous découvrons journellement dans
la clientèle mondaine à laquelle nous appliquons
nos corsets de toilette, nos corselets et nos ceintures
abdomino-hypogastriques. Assez rares chez
l’enfant, nous avons dit que ces tares précédaient
un peu l’époque du développement et de la puberté
chez l’adolescente, ou coïncidaient avec le
moment où la constitution générale de la jeune
fille nubile subit les transformations bien connues.
Jointes à l’action de cette grande activité physiologique,
on a invoqué d’autres raisons, incriminé
d’autres causes. Sans doute, celles qui peuvent agir
sur le squelette féminin pour le déformer sont
assez nombreuses : l’hérédité, les maladies de l’enfance,
un mauvais fonctionnement de l’estomac et
l’insuffisante nutrition qui s’ensuit, la position
scolaire trop prolongée, de défectueuses conditions
hygiéniques, se peuvent traduire par une
influence désastreuse à ce point de vue. Cependant,
nous sommes bien obligés de constater, de
dire que ces déformations, ces tares se manifestent
fréquemment au milieu même des meilleures conditions
d’existence, de confort et d’hygiène.
C’est pourquoi, dans toutes les classes de la société,
l’attention maternelle devra porter avec sollicitude,
avec intelligence, non-seulement sur l’état
de l’organisme en général, mais encore et surtout
sur le thorax des enfants : sur la poitrine, le bassin,
les épaules, les flancs, la colonne vertébrale. Les
causes externes, mécaniques, occasionnelles de
ces déformations, surtout dans les grandes villes,
paraissent fort nombreuses. Il nous suffira d’énoncer
ici les plus communes pour éveiller et tenir en
haleine l’attention des femmes, des mères prévoyantes.
Signalons tout d’abord le manque d’air pur dans une atmosphère mal renouvelée : chambre à coucher d’un cube insuffisant, obscure, mal aérée ;