Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

manière générale, quand il s’agit d’une loi approchée : des expériences répétées au sujet de tel phénomène naturel m’ont prouvé qu’il suit à peu près la loi énoncée dans telle formule ; même si je ne connais pas, à l’état isolé, un phénomène qui suive exactement cette loi, je puis énoncer sans danger la loi approchée que j’ai découverte en supposant que le phénomène naturel correspondant est la superposition de deux ou plusieurs phénomènes différents, dont l’un serait représenté rigoureusement par la loi découverte et dont le ou les autres ne me sont pas analytiquement connus. Ce langage ne fait courir aucun risque ; il permet un langage à la fois rigoureux et clair ! j’ai proposé de l’appliquer en biologie au cas de la loi approchée qu’est l’hérédité.

Prenons l’hérédité dans son cas le plus simple, dans le cas où, sans aucune complication de forme, elle se réduit à une fabrication de substances chimiques identiques (?) à la substance vivante active que l’on étudie ; dans ce cas, on remplace ordinairement le mot hérédité par le mot assimilation qui veut dire : fabrication de substance semblable. C’est là la propriété vitale par excellence, c’est la seule qui permette de caractériser la vie ; mais il faut immédiatement remarquer que, dans la Nature, la loi d’assimilation n’est qu’approchée, sans quoi la variation serait impossible. Et nous arrivons ainsi à définir la vie par une manifestation qui,